mardi 31 août 2010

Bactéries multirésistantes: une nouvelle menace sanitaire ?

Un gène rendant des bactéries résistantes à la quasi totalité des antibiotiques inquiète la communauté scientifique.
Une étude parue dans The Lancet le 10 aout dernier met en évidence l’apparition, en Inde, au Pakistan et au Royaume Uni, de bactéries résistantes à la quasi totalité des antibiotiques.
En cause: un gène codant pour une enzyme appelée New Dehli metallo-β-1 lactamase (NDM-1). Colonisant des bactéries Gram – comme E.Coli ou Klebsiella Pneumoniae, il leur procure une résistance majeure, notamment aux carbapénèmes. Ces bétalactamines au spectre large, comme l’imipénem (Tienam) sont courament prescrits en cas d’infections sévères.
Le tourisme médical comme facteur de diffusion
Les bactéries porteuses du NDM-1 ont notamment été identifiées chez des patients anglais venus se faire opérer en Inde, pays pouvu de structures de qualité à bas coûts. Le Royaume Uni, porte d’entrée principale de l’Europe pour le sous continent indien, est ainsi particulièrement concerné, avec 37 cas avérés. Sur son blog, Jean-Daniel Flaysakier, médecin et journaliste de France 2 résume ainsi la situation: « On va se faire opérer à très bas coût, on contracte une bactérie multirésistante et on rentre se faire traiter, difficilement, avec des antibiotiques très coûteux dans des services de pointe. Etonnant. »
Appel à une suveillance accrue
Karthikeyan Kumarasamy, microbiologiste de l’université de Madras (Inde) et ses coauteurs rappellent qu’une grande partie des souches isolées « provenaient d’infections extra-hospitalières », laissant supposer que NDM-1 est présent dans l’environnement et n’est pas cantonnée aux seules structures de soins. Constat alarmant, sachant que selon l’équipe à l’origine de l’étude, « une grande partie des programmes de développement de médicaments paraissent insuffisants pour fournir une couverture thérapeutique dans les dix à vingt ans »
Parmi les germes porteurs du gène, les klebsielles isolées à Haryana (nord de l’Inde, ndlr) sont suceptibles d’engendrer une flambée épidémique. Et les auteurs de conclure: « Le potentiel qu’a NDM-1 à devenir un problème mondial de santé public est important, et une surveillance international coordonnée est nécessaire ».

Source : ActuSoins http://www.wikio.fr

lundi 30 août 2010

800 cas de dengue importés en France en 2010

Nourrissons et personnes âgées, bien portants et malades… Aux Antilles, qui subissent actuellement leur plus forte épidémie de dengue de leur histoire, la maladie frappe sans distinction. Y compris les plus hautes autorités de ces départements, victimes elles aussi de piqûres du moustique Aedes aegypti, qui véhicule le virus responsable de la maladie. Ainsi, en atterrissant à Fort-de-France (Martinique), vendredi soir, les ministres de la Santé, Roselyne Bachelot, et de l'Outre-Mer, Marie-Luce Penchard, n'ont pas été accueillies par le préfet, hospitalisé au CHU pour suspicion de dengue. Le même jour, dans la presse locale, l'ancien ministre Bernard Pons avait raconté la rapide amélioration de ses symptômes sous perfusion de chlorure de sodium.
L'épidémie dure depuis six mois et a déjà touché 29 200 des 400 000 Martiniquais et 36 000 des 401 000 Guadeloupéens, d'après le dernier bilan de l'Institut de veille sanitaire. Une flambée record, en durée et en nombre de malades. En décès aussi. Bénigne dans la grande majorité des cas, cette «grippe des tropiques» a entraîné cette année 12 morts en Martinique et 5 en Guadeloupe, pour la plupart chez des enfants ou adultes avec des maladies chroniques. Mais le pic est peut-être enfin passé. Cette semaine, le nombre de nouveaux cas a commencé à baisser.
Spectaculaire par sa couverture médiatique, avec images chocs de militaires venus en renfort pour lutter contre l'Aedes aegypti, l'épidémie de dengue qui sévit aux Antilles n'est cependant pas un cas unique. Depuis une trentaine d'années, cette maladie connue depuis le XVIIe siècle s'étend de façon spectaculaire. Dans le monde, plus de cent pays tropicaux et subtropicaux sont désormais touchés, soit près de la moitié de la population du globe menacée (2,5 milliards de personnes). Au total, chaque année, entre 60 à 100 millions d'individus sont infectés, selon l'Institut Pasteur, et les morts se comptent en dizaines de milliers.

Un vaccin bientôt disponible

Actuellement, le seul moyen de prévenir la transmission est la lutte contre les moustiques vecteurs, Aedes aegypti. Pour les voyageurs dans ces zones à risque, la prévention passe principalement par l'utilisation de répulsifs pour se préserver des piqûres de moustiques (1), en privilégiant les vêtements couvrants. Les bombes ou diffuseurs électriques d'insecticides peuvent être utiles, «mais dans les Caraïbes, nous observons une montée des résistances des moustiques aux insecticides», prévient le Dr André Cabié, chef du service de maladies infectieuses du CHU de Fort-de-France. Quant aux moustiquaires, «elles permettent de prévenir la dengue, surtout pour les bébés et les enfants, car contrairement aux anophèles (moustiques du paludisme, NDLR ) qui piquent la nuit, les Aedes sévissent pendant la journée», précise l'infectiologue. Un vaccin développé par Sanofi Pasteur est en phase avancée d'essais cliniques et pourrait être disponible d'ici trois à quatre ans.
Forte fièvre, courbatures, maux de tête, nausées… Les populations exposées et les voyageurs doivent aussi connaître les signes de la dengue, qui surviennent en moyenne 4 à 7 jours après la piqûre du moustique. Aux Antilles, actuellement, les touristes sont largement informés - via des plaquettes dans les hôtels, les pharmacies, les aéroports… - de ces symptômes qui peuvent survenir à leur retour et nécessitent de consulter. Encore faut-il penser à préciser à son médecin que l'on rentre d'une zone d'endémie. Depuis début 2010, quelque 800 cas de dengue importés (des zones tropicales) ont été recensés en métropole, indique-t-on dans l'entourage de Roselyne Bachelot. Il y en avait eu moins de 400 en 2009.
Pour l'instant, aucune transmission autochtone n'a été rapportée. Mais la dengue pourrait bien s'installer en métropole. Des Aedes albopictus - moustiques cousins de l'A. aegypti -, qui peuvent transmettre la dengue et le chikungunya, sont en effet présents dans sept départements. S'ils piquent des malades de la dengue, ces moustiques peuvent devenir des vecteurs du virus.

Source : Le Figaro http://www.wikio.fr

vendredi 27 août 2010

L'Adamant, un hôpital psychiatrique sur la Seine

L'hôpital de jour est en fait une péniche. Une première en Europe.
 
La Seine comme axe de thérapie... A Paris dans le XIIe arrondissement, une péniche est amarrée au port de la Rapée. Elle s'appelle l'Adamant et il s'agit en fait d'un centre psychiatrique de jour, qui dépend de l'hôpital Esquirol de Saint-Maurice dans le Val-de-Marne.

La péniche accueille des patients des quatre premiers arrondissements de Paris, qui souffrent de troubles psychiatriques. Les patients fréquentent l'hôpital en journée pour des séances, des ateliers ...
Un hôpital qui flotte sur l'eau, le projet est totalement novateur en Europe.  Au cours des thérapies, le personnel soignant a pu en mesurer les bienfaits. Le fleuve berce au gré des autres bateaux qui passent, créant un climat serein.

Au départ de cette aventure, un déménagement. La direction cherche un bâtiment pour accueillir les 120 patients, mais ne trouve pas de local adapté au centre de Paris. Une idée nait: et si l'on s'installait sur une péniche ? Une solution par ailleurs économique et respectueuse de l'environnement. Sept ans après c'est devenu une réalité.

Source : France 3 IDF http://www.wikio.fr

lundi 23 août 2010

Roselyne Bachelot en vacances à l'hôpital


Séjournant dans la presqu'île de Rhuys, la ministre de la Santé est venue mesurer le travailde certains services très sollicités durant l'été. 

« C'est une visite du coeur puisque je suis originaire de Gourin. C'est aussi un message de gratitude pour ceux qui travaillent à l'hôpital durant l'été, avec des échanges très riches. »
Hier après-midi, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, est venue à l'hôpital de Vannes d'abord en voisine. Actuellement en vacances dans la presqu'île de Rhuys chez des amis du Maine-et-Loire, elle voulait voir de plus près comment fonctionne un service des urgences en pleine période estivale, en zone touristique.

Amicale pour le député-maire François Goulard, à qui elle a fait la bise à son arrivée, la visite n'en a pas moins été ministérielle. Avec directeur de cabinet, attachée de presse, préfet, élus et surtout un dispositif policier qui n'est pas passé inaperçu pour les usagers de l'hôpital et de la gare SNCF toute proche.
Outre les gardiens de la paix, une quarantaine de CRS stationnaient dans une dizaine de fourgons dans les rues adjacentes, au cas où une manifestation aurait dégénéré...

Matériel au Samu
« Le Samu a été fondé à partir de méthodes artisanales mais aujourd'hui nous travaillons comme de vrais professionnels et nous avons besoin de passer à une autre échelle. »
Avec gentillesse mais néanmoins fermeté, le docteur Dominique Balsac, praticienne urgentiste au Samu, a interpellé la ministre en ces termes après lui avoir expliqué le fonctionnement de ce service. « Rassurez-vous, j'ai déjà décidé de mettre le paquet sur le matériel dans les prochains mois », lui a répondu Roselyne Bachelot.

Urgence à revenir
Le programme de cette visite ministérielle a dû être monté à la hâte. Car c'est en fin de semaine dernière que Roselyne Bachelot a manifesté son intention de venir à Vannes. Résultat : Alain Latinier, directeur de l'hôpital, mais aussi plusieurs médecins chefs de service ont dû écourter leurs vacances et revenir dare-dare pour préparer et commenter la visite. Un praticien n'a cependant pas pu répondre à l'urgente invitation, trop loin pour revenir en aussi peu de temps...

Accro aux Crocs
Les chaussures Crocs colorées que Roselyne Bachelot a portées un temps pour se rendre en conseil des ministres ont fait des émules à l'hôpital de Vannes. Deux infirmières du service oncologie ont tenu non seulement à montrer les leurs à la ministre, mais aussi à se faire photographier avec elle, Crocs aux pieds.
Ce qui a fait dire à Roselyne Bachelot : « J'ai vendu les miennes aux enchères pour une bonne cause puisqu'ils ont rapporté 800 € à une association. »
Toujours avide de bons mots, François Goulard a souri en rétorquant : « Le prix des chaussures de Roland Dumas n'est donc pas battu ! »
Mais avec l'ancien ministre des Affaires étrangères, c'était pour une autre cause...

Source : Ouest-France http://www.wikio.fr

Le personnel de l'Hôtel-Dieu empoisonné

"Voilà une bien curieuse nouvelle. Des empoisonneurs auraient sévi au même moment dans 2 hôpitaux français. Et apparemment, aucun lien entre les deux affaires ! Loi des séries ?

Endormis par une patiente. Six membres du personnel de l' Hôtel-Dieu, à Paris, ont été intoxiqués par un neuroleptique introduit dans leur café, a-t-on appris ce mercredi 18 août.  
"Tous vont bien et ont quitté le service des urgences", où ils travaillent, a précisé l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP). Les membres du personnel intoxiqués avaient été hospitalisés ce mardi après avoir présenté des troubles physiques (maux de tête, vertiges et nausées).  
"L'origine présumée de cette intoxication serait du café consommé dans la salle de détente, dans lequel des traces de neuroleptique ont été mises en évidence", a indiqué l'APHP.  
La police souhaite entendre "une personne n'appartenant pas au personnel de l'hôpital". Cette personne, qui a été identifiée, "a été vue se servant du café dans une cafetière réservée au personnel".Le Parisien, qui avait révélé l'affaire, évoque une piste menant à "une patiente qui a fréquenté le service psychiatrique dans la nuit de lundi à mardi"."

Source : L'Express http://www.wikio.fr

Il faut bien commencer !

Bonjour,

Voici Nouvelles de l'hôpital ! Il s'agit d'un blog qui n'a d'autre prétention que de divertir et attiser la curiosité des internautes sur les questions hospitalières. Donc, pas de jargon technique ou médical ici, mais de l'info stimulante, curieuse, quelquefois étrange, voire tragique. Mais c'est bien le lot de tout hôpital, non ?

Bonne lecture à tous ;-) http://www.wikio.fr