mardi 12 octobre 2010

Maladie d'Alzheimer : une nouvelle définition « fiable à 100% »

Nous avons déjà parlé plusieurs fois d'Alzheimer... Mais l'ouverture de l'Institut de la mémoire et de la maladie d'Alzheimer (Im2a) à la Pitié-Salpêtrière dans le contexte de la journée mondiale contre Alzheimer, a donné un coup de boost médiatique à la maladie

«Votre parent souffre d'Alzheimer». Tous ceux qui ont entendu cette phrase un jour se sont demandé comment un tel diagnostic pouvait être si fermement établi. La maladie n'est pas totalement connue, la médecine étant tentée de ranger dans cette case d'autres affections dégénératives du cerveau. Pour y remédier, un groupe d'experts internationaux, propose une nouvelle définition permettant de la diagnostiquer «dans près de 100% des cas», selon le Pr Dubois, directeur de l'Institut de la mémoire et de la maladie d'Alzheimer (Im2a) à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, qui conduit cette mission.
Dans l'ancienne approche, le diagnostic était «suspecté» du vivant du patient au stade déjà évolué de démence et «confirmé» après le décès par la biopsie cérébrale. Cette nouvelle vision, publiée par la revue spécialisée The Lancet Neurology sur son site internet, se base sur les nouveaux critères diagnostiques pour donner un vrai lexique sur la maladie. 

Un état latent où les symptômes n'apparaissent pas
La maladie d'Alzheimer apparaît dès lors que se conjuguent un trouble de la mémoire épisodique, c'est-à-dire l'incapacité pour le cerveau de mémoriser une nouvelle information, et «une signature biologique». Celle-ci peut être la modification d'une région du cerveau appelée hippocampe, qui se constate à l'IRM, une anomalie dans le liquide céphalo-rachidien, qui s'analyse après ponction lombaire, ou la preuve, obtenue lors d'une imagerie fonctionnelle, d'une baisse du métabolisme cérébral dans certains endroits précis.
Le groupe d'experts a défini un état latent, dit «pré-clinique», dans lequel les patients présentent ces biomarqueurs sans souffrir encore des symptômes. Le principal avantage de cette nouvelle définition, a souligné le Pr Dubois, est qu'«elle va permettre de proposer des critères d'inclusion de patients pour des essais de nouveaux médicaments». Des médicaments qui pourraient sinon soigner, du moins retarder le déclenchement de la maladie.
Dans un autre article mis en ligne par The Lancet Neurology, Lon (University of Southern California Keck School, Los Angeles), reconnaît son intérêt pour sélectionner des patients à des fins d'essais cliniques, mais reste plus réservé sur l'utilisation des biomarqueurs comme critères diagnostiques.
Le nombre de malades d'Alzheimer et des démences apparentées devrait doubler en 20 ans dans le monde, de 35,6 millions aujourd'hui à 65,7 millions en 2030. 860 000 personnes en souffrent en .

Source : Le Parisien http://www.wikio.fr

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