jeudi 23 décembre 2010

SMS et lecteurs numériques pour améliorer les soins au CHU de Lyon

Des SMS envoyés sur le portable des patients, des iPod® dans les mains des aides-soignants... Le CHU de Lyon vit une révolution numérique au premier degré. Ses dirigeants ont en effet décidé de s’appuyer sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) pour mieux répondre aux préoccupations des patients. Objectif : mieux cerner leurs difficultés mais aussi, améliorer la sécurité des soins et la traçabilité des actes.

Des SMS pour éviter d’oublier les rendez-vous.

« Le téléphone portable et l’Internet sécurisé permettront d’améliorer considérablement la relation entre le patient et l’hôpital », indique Philippe Castets, en charge de la Direction du système d’information au CHU de Lyon. En premier lieu, il s’est attaqué aux oublis de rendez-vous. Le CHU dispose désormais d’une interface permettant de contacter directement les patients le jour J, par un SMS généré automatiquement. « Cet outil est le premier d’une série de logiciels qui seront lancés aux Hospices civils de Lyon, et que nous voulons déployer à un rythme soutenu » explique Philippe Castets.

Des aides-soignants équipés d’iPod®

Autre nouveauté. Certains soignants sont désormais équipés d’un lecteur numérique bien connu. L’objectif n’est pas de leur permettre de décompresser en musique, mais bien d’améliorer la sécurité des soins et la traçabilité des actes. Cet appareil permet ainsi aux aides-soignants de saisir les paramètres vitaux (température corporelle, rythme cardiaque ou respiratoire…) et même d’évaluer l’intensité de leur douleur. Et cela tout simplement, au pied du lit. Les informations sont alors instantanément ajoutées au dossier informatisé du malade par l’intermédiaire du réseau Wifi de l’établissement. L’application remporte déjà un vif succès : 15 lecteurs ont été déployés à la fin de l’été. Ils sont actuellement 75 en service. D’ici fin 2011, les 400 aides-soignants du CHU seront ainsi équipés.

Sources : Destination Santé http://www.wikio.fr

lundi 20 décembre 2010

Sarkozy rencontrera des personnels hospitaliers mardi à Avignon

Le président Nicolas Sarkozy rencontrera mardi à Avignon (Vaucluse) les personnels hospitaliers de l'hôpital Henri Dufaut, où il visitera les services de maternité, pédiatrie et cardiologie, a indiqué l'Elysée lundi dans un communiqué.


Le chef de l'Etat inaugurera en fin de matinée les nouveaux locaux du Centre hospitalier Henri Dufaut, puis visitera différents services du centre: ceux de la cardiologie récemment ouverts et dotés d'un nouveau quartier de soins intensifs, de la maternité et de la pédiatrie.

M. Sarkozy échangera avec les représentants du personnel, puis s'adressera au personnel hospitalier du centre.
Il sera accompagné du ministre du Travail et de la Santé Xavier Bertrand et des secrétaires d'Etat Nora Berra (Santé) et Thierry Mariani (Transports).

Une telle démarche est coutumière pour le chef de l'Etat à quelques jours de Noël. L'an dernier, il s'était rendu dans le service pédiatrique de l'hôpital intercommunal de Créteil, accompagné de son épouse Carla Bruni-Sarkozy. En 2008, également avec son épouse, il avait visité le centre hospitalier de Saint-Denis. L'année d'avant, il était allé voir les enfants malades de l'hôpital Necker à Paris.

Pour sa part, la première Dame a rendu visite le 15 décembre à des enfants handicapés de l'hôpital de Garches (Hauts-de-Seine).

Source : AFP http://www.wikio.fr

vendredi 17 décembre 2010

Mireille Faugère : "Faire préférer l'AP-HP"

Cette semaine, la direction de l'AP-HP semble avoir décidé de s'exprimer clairement sur ses objectifs à long terme et il était temps ! En effet, depuis 2009, année du vote de la loi HPST en France et de l'annonce d'un plan stratégique annonçant le regroupement des hôpitaux publics parisiens en 12 groupes hospitaliers, la vie de l'institution a été pour le moins mouvementée : grèves à répétition, blocage du siège par les syndicats, mouvements de résistance de médecins, joutes politiques...

Mireille Faugère, qui a officiellement pris ses fonctions de directrice générale de l'AP-HP en septembre,  a pris trois mois pour rencontrer les principaux acteurs de l'institution et entrer dans les dossiers. Elle a commencé par jouer l'apaisement face aux médecins, en nommant Michel Fournier à la DPM. Elle a aussi pris en compte les revendications des grévistes de l'hôpital Tenon, l'Humanité estimant même "le dialogue renoué". On apprenait d'ailleurs hier soir par l'AFP que la grève prenait fin, suite à un accord prévoyant "un renforcement du plan de recrutement à hauteur de 59 infirmières et 33 aides soignants".

En début de semaine, elle a rencontré les principaux acteurs de l'institution pour leur présenter "ses priorités". Le Webzine de l'AP-HP, le magasine en ligne des Hôpitaux de Paris, les a détaillés hier. Son ambition : "conforter le statut de premier hôpital public universitaire européen de l’AP-HP". Cela ne va pas être une tâche facile et les chantiers sont nombreux...

Ce qui me semble rassurant, c'est qu'elle n'est pas dans le déni, puisqu'elle déroule la liste des difficultés attendues : "l’évolution des besoins en matière de santé, une démographie médicale de plus en plus tendue, un environnement plus concurrentiel ou encore une contrainte financière appelée à durer dans le contexte du nécessaire redressement des comptes sociaux." Bref; tout n'est pas rose !

Les priorité fonctionnelle qu'elle se fixe pour les années à venir :  "L’AP-HP devra également se mobiliser pour développer les activités ambulatoires (entrée le matin / sortie le soir) et augmenter le taux d’utilisation de ses blocs opératoires et de ses équipements (IRM, scanner etc..), encore insuffisant. L’amélioration de la prise en charge "au quotidien" des malades sera également érigée au rang des priorités, de même que l’amélioration des conditions de travail des agents. La directrice générale a aussi pointé un certain nombre de progrès à accomplir, en particulier sur la qualité de la facturation, sur la prescription de médicaments ou d’examens de laboratoire."

Le siège sera aussi réorganisé. Il sera visiblement dédié à cet effort de rationalisation : il suffit de lire la dénomination des deux nouvelles directions : la direction du pilotage de la transformation et la direction du service aux patients.

Enfin, pendant cette semaine chargée en nouvelles, Mireille Faugère a répondu aux questions d'Yves Calvi sur RTL, où elle a réaffirmé ses principes. L'émission était filmée, elle est visible ici :

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jeudi 16 décembre 2010

Epidémie de grippe : les réseaux de surveillance se veulent rassurants

L'AFP vient de publier un communiqué annonçant que "le nombre de personnes touchées par la grippe augmente lentement".

Le réseau des Grog (Groupes régionaux d'observation de la grippe) - cela ne s'invente pas un nom pareil - qui surveille l'arrivée et la circulation des virus grippaux sur le territoire, observe que le nombre des cas de grippe augmente "peu à peu", avec cependant un impact "très modeste".

Réseau Sentinelles - Inserm
Concrètement, "plus d'un prélèvement rhinopharyngé sur cinq effectués au cours des deux dernières semaines par les médecins vigies Grog sont positifs pour la grippe".

Un autre réseau de professionnels, le réseau Sentinelles de l'Inserm,observe lui aussi une "faible" hausse. Le nombre de cas a presque doublé en deux semaines, passant de 42 à 77 pour 100.000 habitants.

Rappelons que le seuil épidémique est fixé à 166 cas pour 100.000. http://www.wikio.fr

mercredi 15 décembre 2010

Le professeur Laurent Lantieri, personnalité de l'année


Il y a des années où les héros des français sont chanteurs, acteurs, sportifs de haut niveau. En 2010, le sondage réalisé par Le Parisien et RTL auprès de leurs lecteurs et auditeurs désigne Laurent Lantieri comme personnalité de l'année. Un chirurgien ! Rappelez-vous que les années précédentes, c'est Dany Boon et Johnny Halliday qui remportaient les suffrages !

Même le très médiatique blog de Jean-Marc Morandini titre sur l'information : Voici l'homme de l'année pour RTL et le Parisien.

Le Pr Lantieri n'en est pas à son coup d'essai, mais 2010 est l'année où il réussit la première greffe totale du visage en France. La performance a été très médiatisée et son patient s'est exprimé plusieurs fois dans la presse et les médias. En septembre, Sept à Huit réalisait un interview poignante sur le calvaire vécu par cet homme souffrant de neurofibromatose, une maladie génétique qui le défigurait. Aujourd'hui, c'est encore cet homme qui témoigne dans le Parisien : "Je suis devenu anonyme, résume Jérôme. J’en rêvais. Le professeur Lantieri l’a fait. Il a changé ma vie"

Pour en savoir un peu plus sur le professeur Lantieri : Le Webzine de l'AP-HP http://www.wikio.fr

mardi 14 décembre 2010

Boris, infirmier anesthésiste en action

La profession infirmière est souvent la grande muette de l'hôpital. Il faut bien reconnaître que ce sont les médecins qui occupent l'espace médiatique : avancées scientifiques ou débats politiques, ils sont sur tous les fronts.  Dans notre volonté de partager une information aussi diverse que possible sur l'hôpital français, voici donc le portrait d'un infirmier, publié cette semaine sur ActuSoins.


Boris est infirmier anesthésiste diplômé d’état. Passionné par  son métier, il mène de front plusieurs activités professionnelles sans jamais négliger la qualité de son travail. Son objectif : apprendre, transmettre et soigner encore et toujours davantage.
Boris Martin le Pladec - © M.S.

Working boy
En arrivant en moto, sur le lieu de rendez-vous, Boris Martin Le Pladec, 29 ans, laissait déjà présager d’un tempérament actif. Quelques phrases d’échange suffiront à confirmer cette première impression. « J’ai la chance de pouvoir faire plein de choses différentes », déclare-il pour se définir. Et c’est le moins que l’on puisse dire.

Boris travaille à plein temps à Lariboisière, tantôt au bloc, tantôt au SMUR. Le week-end, sur son temps libre, il assure des gardes en ambulance de réanimation pour les pompiers de Paris. Récemment, il est allé bénévolement en Afghanistan, au service d’une ONG marseillaise, pour participer à la réhabilitation d’un bloc opératoire et s’apprête maintenant à partir au Bangladesh, sur un bateau itinérant dont l’équipage opère à bord.

Inscrit à l’EPRUS*, il est également réserviste sanitaire pour le ministère de la santé et le ministère des affaires étrangères. C’est ainsi qu’il a assisté en Janvier dernier en Haïti, les interventions chirurgicales des victimes du tremblement de terre.  « C’est comme un échange. J’apporte mon savoir-faire, et en retour, je me nourris de ces expériences. Chacune d’elles m’apporte un plus dans mon métier», sourit-il. C’est en toute modestie et très simplement, que Boris explique ses choix. « Je me sens proche des institutions et j’ai beaucoup de respect envers le service public. Je suis fier de porter une tenue AP-HP au quotidien. Je suis fier aussi, dans le cadre de l’Eprus, d’utiliser mes connaissances au service de l’Etat. C’est vraiment  symbolique pour moi ».

« J’aime bouger et affronter certains défis », ajoute-il. Son parcours en atteste. A 19 ans, il part de son sud-ouest natal pour suivre des études en Belgique, « afin de voir du pays ». Une fois diplômé, il prend un aller pour la Guyane et y trouve un poste en néonatologie, « afin de démystifier la prise en charge difficile des nourrissons ». De retour, il fait fonction d’IBODE, « pour apprendre une autre facette du métier », puis suit sa formation d’IADE au Luxembourg, avec une partie des cours scientifiques en allemand, « pour pimenter le contenu », se souvient-il en riant.

Infirmier anesthésiste dans l’âme
Boris est certes un  touche à tout . Néanmoins, ses compétences principales sont maintenant l’anesthésie et l’urgence pré-hospitalière. Pour lui, il est important que chacun soit conscient de ses propres limites et se positionne à sa juste place. « C’est ce qui permet une complémentarité efficace entre les différents protagonistes des soins », estime-il. Du fait de sa spécialisation, il travaille plutôt en amont des soins, en phase aiguë. « Par exemple, en Haïti, au début, les besoins infirmiers concernaient plutôt les IADE, car il fallait intervenir chirurgicalement, donc trouver des infirmiers compétents et correspondants à cette nécessité. Je suis parti. Maintenant, avec l’épidémie de choléra qui sévit, le problème n’est plus d’ordre chirurgical mais médical. Les patients souffrent de déshydratation, et les premiers touchés sont les enfants. L’EPRUS, qui sait très bien tirer profit de chaque qualification envoie donc à présent plutôt des puéricultrices et des pédiatres ».

Porté sur le problème actuel de reconnaissance des infirmiers anesthésistes, Boris estime que l’ « anesthésie ne s’improvise pas » et qu’il ne faut pas prendre à la légère cette spécialisation. « Quand on suit la formation de deux ans, on se demande comment on a fait pour exercer sans ces connaissances avant », sourit-il. Autour de Boris, les réactions sont nombreuses. « C’est un très bon infirmier, qui, de plus, s’avère être extrêmement pédagogue. Il a la communication dans la peau.», déclare Nicolas Brichet, responsable formation de l’EPRUS.

Cette aisance pourrait d’ailleurs lui ouvrir bien des portes. « On me dit souvent que je finirai cadre, à gérer des équipes. J’avoue que cela m’attire, mais je ne suis pas prêt à changer de métier si je ne peux plus faire de terrain et être auprès des patients», admet Boris. Alors, pour le moment, il vit ses envies à deux cents à l’heure, sans renoncer à sa vie sociale.
Malika Surbled
*EPRUS : Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires
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lundi 13 décembre 2010

Bioéthique et politique : La Croix mène l'enquête

Dons d'organes, recherche en thérapie génique et génie génétique, don de gamètes... les discussions à partie de février 2011 autour du projet de loi de révision des lois de bioéthiques seront passionnantes à plus d'un titre :
  • Éthique : jusqu'où peut aller la recherche, quelles sont les conséquences éthiques du don de gamètes, etc.
  • Politique : où en sont les partis dans leurs réflexions ? Comment ne pas se priver d'une frange de son électorat, sans pour autant ralentir la recherche médicale ? Comment intégrer les particularismes européens ? Nous avons d'ailleurs vu Roselyne Bachelot préparer le terrain à la rentrée.
Pour y voir un peu plus clair, La Croix publie un dossier fouillé sur la question :



Dense soirée en perspective, mardi 14 décembre, rue de Solférino. Alors que le projet de loi de révision des lois de bioéthique doit être discuté à l’Assemblée, à partir du 8 février, le bureau national du PS doit en effet se prononcer sur les principaux sujets soulevés : ouverture de l’aide médicale à la procréation (AMP), légalisation ou non des mères porteuses, levée de l’anonymat sur les dons de sperme et d’ovules, recherche sur l’embryon…

Si le texte présenté par le gouvernement est marqué par une certaine prudence, l’examen au Parlement pourrait réserver quelques surprises. En outre, en cas d’alternance en 2012, la gauche pourrait remettre certains dossiers sur la table.

Les positions que prendront les socialistes mardi feront donc l’objet d’une attention particulière. D’autant que rien n’est joué. Car, à gauche comme à droite, la bioéthique brouille les cartes et rend caducs les clivages traditionnels.

Un clivage qui traverse tous les partis

Certes, on peut dessiner quelques grandes lignes de fracture. D’un côté, une gauche déterminée à suivre les évolutions de la science et de la société. « Aujourd’hui, la famille a plusieurs visages et de nouvelles demandes sociales se font jour : mariage de couples de même sexe, homoparentalité, gestation pour autrui…, souligne Najat Vallaud-Belkacem, secrétaire nationale du PS. Le rôle du politique, c’est de prendre en compte ces évolutions majeures. On ne peut y être sourd. Il faut ainsi, à mon sens, rendre l’aide à la procréation accessible aux homosexuels. »

De l’autre, une droite favorisant le modèle traditionnel de la famille. « Chacun mène sa vie comme il le souhaite, mais notre responsabilité d’élus, c’est de conforter la cellule familiale de base », résume ainsi le député (Nouveau Centre) de la Marne Charles de Courson.

Autrement dit, pour les uns, l’aide médicale à la procréation doit être réservée au traitement de l’infertilité ; pour les autres, offrir des modes alternatifs de reproduction humaine, indépendamment de la « contrainte » biologique. Reste que ce clivage schématique est loin de traduire la réalité de ce qui se passe réellement au sein des partis.

Contre «une marchandisation du corps féminin»

L’exemple le plus frappant est celui des mères porteuses. Sans attendre le bureau national de demain, la bataille d’arguments fait déjà rage au PS. En janvier, la sénatrice socialiste Michèle André (Puy-de-Dôme) a déposé une proposition de loi légalisant cette pratique, tandis que le think tank Terra Nova publiait un rapport lui aussi favorable à la gestation pour autrui, au nom « du droit des couples à fonder une famille », y compris, selon ses auteurs, les hommes homosexuels.

Rapport auquel plusieurs personnalités de gauche, parmi lesquelles Michel Rocard, Lionel Jospin ou encore Benoît Hamon, ont répondu par une virulente tribune intitulée : « Mères porteuses, extension du domaine de l’aliénation ». Pour ces derniers, la pratique « est absolument contraire à tout engagement de nature progressiste », entraînant notamment « une marchandisation du corps féminin » et « une exploitation, radicale, des femmes pauvres ».

Une position chère aux féministes et dont le numéro deux du parti, Harlem Désir, s’est fait l’écho jeudi dernier dans l’émission « Face aux chrétiens » de Radio Notre-Dame.

Le courant libéral incarné par Nadine Morano resterait «très marginal» à droite

Sur cette question, la droite n’est pas en reste. Personne, en effet, n’a oublié la passe d’armes qui avait opposé en juin 2008 deux figures de l’UMP, Nadine Morano, encore secrétaire d’État à la famille, et Christine Boutin, alors ministre du logement.

La première s’était déclarée favorable à la gestation pour autrui (GPA), ajoutant même : « Si demain, ma nièce ou ma fille avait un problème de stérilité et qu’elle me demandait de porter son enfant, franchement, je le ferais. » En guise de réplique, Christine Boutin avait lancé une pétition appelant à rejeter la GPA.

Pour le député Hervé Mariton (UMP, Drôme), cependant, le courant libéral incarné par Nadine Morano reste « très marginal » à droite. Vice-président de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi, il croit à un consensus large, à l’UMP, sur les mères porteuses ou l’encadrement strict de l’AMP.

«Les gamètes ne sont pas porteurs d’une histoire familiale»

Ce sera en revanche plus délicat concernant la levée de l’anonymat du don de gamètes. Sous l’impulsion de l’ex-ministre de la santé Roselyne Bachelot, le gouvernement prévoit en effet d’assouplir l’un des principes cardinaux des lois de bioéthique jusqu’ici, afin de permettre aux enfants nés d’un don de connaître l’identité de leur donneur (sous réserve de son accord)

Une idée à laquelle s’oppose Jean Leonetti, rapporteur de la commission spéciale, soucieux de ne pas faire primer le biologique sur l’éducatif et l’affectif. À cet égard, il est rejoint par une large part du PS. « Les gamètes ne sont porteurs que d’un capital génétique, pas d’une histoire familiale », estime ainsi Najat Vallaud-Belkacem, rapporteuse du groupe de travail du PS sur la bioéthique.

Comme le député UMP des Alpes-Maritimes, cette dernière doute que la levée de l’anonymat soit « un remède » à la souffrance de certains enfants et craint, par ailleurs, une chute des dons. C’est la position qu’elle tentera de faire valoir, demain, au bureau national. Tout en sachant que certains élus de poids, comme Alain Claeys – député PS de la Vienne et président de la commission spéciale –, seront en travers de sa route, car favorables à l’accès aux origines.

«Nous n’avons jamais légiféré sur le fait que l’embryon est une personne»

Ce dernier, toutefois, a un autre cheval de bataille. L’autorisation « encadrée » de la recherche sur l’embryon, plutôt que l’interdiction de principe avec dérogation qui prévaut aujourd’hui. Suivi à gauche, au motif qu’il ne faut pas entraver le travail des chercheurs, Alain Claeys est parvenu à convaincre des confrères de droite, comme le député UMP du Var Jean-Sébastien Vialatte.

Sous leur impulsion, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) recommande ainsi, dans son dernier rapport sur les cellules souches embryonnaires, « de passer à un régime d’autorisation des recherches sur ces cellules ». Le 7 novembre, dans Le Journal du dimanche, même Jean Leonetti a regretté que la recherche soit bridée.


« La plupart des élus de la majorité sont attachés au maintien de l’interdiction de principe », tempère cependant Hervé Mariton, qui souligne l’attachement de la droite au respect de l’embryon. « Nous n’avons jamais légiféré sur le fait que l’embryon est une personne mais, dans les faits, nous souhaitons nous écarter le moins possible de cette position. » Une position qui, selon lui, va au-delà du courant catholique et marque encore une forte césure droite-gauche. http://www.wikio.fr

vendredi 10 décembre 2010

Mediator : Even estime que l'enquête de l'Igas va "enfumer" les gens

Philippe Even, pneumologue et président de l'Institut Necker, a estimé jeudi que l'enquête que doit mener l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) suite à l'affaire du Mediator n'allait servir qu'à "enfumer" les gens.
Le Mediator, interdit depuis l'an dernier, est un médicament pour diabétiques en surpoids prescrit aussi comme coupe-faim, qui selon l'Afssaps (agence sanitaire des produits de santé) aurait causé au moins 500 morts entre 1976 et 2009.
"Les instances de contrôle de l'Etat ont failli totalement à leur mission, depuis longtemps", a accusé Philippe Even sur France-Inter.
Il relève que les agences sanitaires comme l'Afssaps sont dirigées par des énarques, polytechniciens, "qui savent tout, mais compétents nulle part". "Je ne crois pas à la corruption, mais à une certaine naïveté", car "la biologie, c'est compliqué", dit-il.
"Maintenant, on va chercher à nous enfumer" en confiant l'enquête à l'Igas qui, souligne-t-il, dépend elle-même du ministère de la Santé.
Philippe Even parle d'"auto-censure des politiques et de la haute administration".
Les résultats de l'enquête sont attendus à la mi-janvier.
La création d'une mission d'information parlementaire, réclamée par les députés PS, doit être débattue la semaine prochaine lors d'une réunion de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée.

Source : AFP http://www.wikio.fr

mercredi 8 décembre 2010

Des formations en médecine des voyages et tropicale ouvertes aux infirmières

Je ne pense pas que nous ayons encore parlé de formation professionnelle ni de carrière sur le blog. Ce n'est pas parce que l'on est infirmière que l'on restera dans le même service toute sa vie. Les hôpitaux proposent des formations pointues permettant de gagner en autonomie, en expertise et de "voir du pays" dans certains cas. Ici, le Pr. Olivier Bouchaud présente le Diplôme Inter Universitaire de médecine des voyages et celui de médecine tropicale (DIU).

Source : ActuSoins

Chaque année à Paris, l’Institut de Médecine et épidémiologie Appliquée (IMEA), en partenariat avec la Pitié-Salpêtrière , propose plusieurs formations en médecine infectieuse. Parmi ces enseignements figurent le D.I.U de médecine du voyage et le D.I.U de médecine tropicale. Accessibles aux infirmières, ils contribuent notamment à renforcer leur autonomie pour la prévention et pour la prise en charge humanitaire.

D.I.U Médecine des voyages – Santé des voyageurs : l’éducation thérapeutique en devise

« Je pense que les infirmières font souvent mieux l’éducation thérapeutique que les médecins ». C’est en partant de ce postulat, que le Pr Olivier Bouchaud, chef de service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Avicenne en Seine-Saint-Denis, a monté il y a quelques années, le Diplôme Inter Universitaire de médecine des voyages. « L’idée était de leur permettre d’avoir une certaine autonomie et de souligner qu’elles sont compétentes en médecine du voyage », ajoute-il.

Avec au programme dix modules tels que l’évaluation des risques sanitaires liés au voyage, les grandes pathologies du voyageur ou encore la chimio-prophylaxie antipalustre, ce D.I.U s’adresse principalement aux infirmières qui travaillent dans des services de maladies infectieuses, dans des centres de vaccinations internationales ou dans des centres de conseils aux voyageurs. « L’objectif est de savoir donner les bons conseils et les bonnes recommandations avant le départ », déclare le Pr Bouchaud. Pour optimiser l’enseignement qui se déroule sur huit mois à hauteur de trois heures de formation hebdomadaire, les cours favorisent l’apprentissage par « cas cliniques ». Un stage d’une durée de vingt heures minimum dans un centre contribue en partie à l’obtention du diplôme.

D.I.U Médecine tropicale – Santé internationale : Pour une prise en charge humanitaire

Contrairement à la médecine des voyages, relevant principalement de la prévention appliquée en France, la médecine tropicale se pratique sur des postes humanitaires ou en expatriation professionnelle. « La Médecine tropicale s’exerce dans des situations où les moyens sont très limités et où les personnes prises en charge présentent un risque élevé de développer une pathologie enseignée. L’objectif de ce D.U est donc inverse au D.U de médecine des voyages», ajoute le Pr Bouchaud, également responsable pédagogique de cette formation.

Au programme des neuf mois d’enseignement, neuf modules tels que la santé publique ou la parasitologie dans les pays en voie de développement. « J’ai beaucoup apprécié la maîtrise des enseignants qui venaient nous faire cours. Ils étaient impressionnants et passionnés », déclare Bénédicte Moncomble, infirmière logisticienne, qui a suivi cette formation il y a quelques années. « Cela m’a donné envie d’aller plus loin en me confortant dans mon désir de travailler outre-mer. J’ai pu alors réaliser ce projet ».

Les deux D.I.U se déroulent chaque année, alternativement à la faculté de médecine du C.H.U Bichat et à la faculté de médecine du C.H.U Pitié-Salpêtrière à Paris.

Malika Surbled http://www.wikio.fr

mardi 7 décembre 2010

Comité technique d'établissement : la nouvelle direction face aux syndicats

Nous vous en parlions fin novembre : le CTE d'hier (6 décembre) rassemblant direction et intersyndicale s'annonçait rude. Or, Mireille Faugère semble bien gérer la situation "tendue" à l'AP-HP. Ses qualités de négociatrice n'y sont sans doute pas pour rien. D'ailleurs, les syndicats paraissent plus mesurés dans leurs propos.
L'Humanité reprend l'essentiel du communiqué de presse de l'AP-HP. A priori, la direction avance par étape : après avoir entendu les doléances des syndicats, elle donne rendez-vous mi-décembre pour présenter "les orientations qu'elle entend mettre en œuvre pour accompagner la transformation de l'AP-HP".

Mise à jour, 10/12/2010 : je viens de voir que AP-HP Actualités venait de publier le communiqué de presse complet sur le Comité technique d'établissement de ce lundi.


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Mireille Faugère, directrice générale de l'AP-HP
Les 37 hôpitaux de Paris sont déjà administrativement regroupés en 12 groupes hospitaliers comme le prévoit la réforme retenue, la "recomposition" médicale devant suivre ultérieurement, a déclaré lundi devant les syndicats la nouvelle directrice générale de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), Mireille Faugère.

Lors d'un Comité Technique d'Établissement (CTE) central extraordinaire, Mme Faugère, ancienne directrice des TGV à la SNCF, se retrouvait pour la première fois, depuis sa prise de fonctions en octobre dernier, face aux syndicats qui avaient réclamé un "point d'étape" sur la restructuration de l'AP-HP. Le climat social est très tendu dans plusieurs hôpitaux, notamment Tenon (XXe arrondissement) où les personnels infirmiers sont entrés dans leur 9e semaine de grève. Mme Faugère "a souhaité distinguer la question de l'organisation administrative mise en oeuvre de la recomposition ultérieure -dans une logique médicale- que permettront les groupes hospitaliers pour développer une prise en charge renforcée grâce à un meilleur ancrage territorial", selon un communiqué de la direction. La nouvelle dirigeante a annoncé qu'elle s'exprimerait à la mi-décembre "sur les orientations qu'elle entend mettre en œuvre pour accompagner la transformation de l'AP-HP", selon ce communiqué.
"Nous demandions une mise à plat et des réajustements (...)", a déclaré à l'AFP Rose-May Rousseau, déléguée CGT, critiquant les "effets néfastes" sur les personnels et sur les patients de la restructuration en cours. "La directrice générale nous a dit qu'elle nous avait entendus mais qu'on continuait la casse", a-t-elle ajouté.
La réorganisation, approuvée en septembre dernier par le conseil de surveillance, et dont l'élaboration avait suscité de nombreux remous en interne et sur le plan politique, a réparti administrativement les 37 hôpitaux de l'AP-HP en 12 groupes. Elle vise à mutualiser moyens humains et matériels, tout en sortant les comptes du rouge dès 2012, alors que le déficit 2010 devrait atteindre 95 millions d'euros. Les syndicats craignent des milliers de suppressions d'emploi à l'issue du processus de réorganisation. Avec près de 90.000 professionnels, l'AP-HP est le premier employeur d'Ile-de-France. http://www.wikio.fr

lundi 6 décembre 2010

Infarctus et thérapie cellulaire : réussite française sur muscle cardiaque

Une équipe française de l’unité Inserm 915, de l’Institut du thorax de Nantes, coordonnée par le Pr Patricia Lemarchand, vient de parvenir à réparer le muscle cardiaque et reconstituer le tissu cardiaque après infarctus à l'aide d'une nouvelle approche thérapeutique. Une performance, qui a consisté à injecter à ces patients victimes d’infarctus, leurs propres cellules de la moelle osseuse, directement dans l’artère coronaire. Et ces cellules injectées stimulent et augmentent les capacités de réparation du muscle cardiaque. Ces résultats publiés dans l’édition de novembre de l’European Heart Journal, s’ils se confirment, pourraient offrir à des milliers de personnes victimes d’infarctus du myocarde chaque année une nouvelle perspective thérapeutique, en évitant l’intervention chirurgicale.

Les chercheurs savaient que l’injection intracoronaire de cellules autologues de moelle osseuse (autologous bone marrow cells - BMC) conduit à une légère amélioration de la fonction cardiaque, mais l'effet réparateur sur le myocarde restait encore inconnue. Cette étude multicentrique randomisée a donc souhaité évaluer cet effet réparateur, chez des patients qui avaient connu un infarctus aigu du myocarde puis identifier les facteurs prédictifs de cette amélioration du fonctionnement du muscle cardiaque. Rappelons que l’infarctus est provoqué par l’obstruction des artères qui mènent au cœur et qui ne peuvent plus l’oxygéner correctement.

Cet essai, nommé BONAMI (pour BONe marrow cells in Acute Myocardial Infarction) a été mené, de 2005 à 2009, sur 101 patients de moins de 75 ans, hospitalisés pour un premier infarctus du myocarde, grave et récent. Tous les patients ont été traités par angioplastie. La moitié d’entre eux ont reçu en plus une injection de leurs propres cellules de la moelle osseuse (cellules autologues) pour tenter de réparer la zone du muscle cardiaque lésée lors de l’infarctus, en moyenne 9,3 jours ( ± 1,7 jours) après l'infarctus. La moelle osseuse avait été prélevée, sous anesthésie locale, chez ces patients sur un os du bassin, le 9ème jour après l’infarctus. Les cellules concentrées puis réinjectées directement dans l’artère coronaire.

3 mois après l’infarctus, la thérapie cellulaire cardiaque démontre son effet bénéfique sur le muscle cardiaque. 34% des patients ayant reçu le traitement par thérapie cellulaire vs 16% des patients non traités (P = 0.06) ont eu une meilleure récupération de leur muscle cardiaque. Les cellules injectées ont stimulé et augmenté les capacités physiologiques de réparation post-infarctus du muscle cardiaque.

Des facteurs prédictifs de réussite de cette thérapie cellulaire ont été identifiés selon le profil des malades : En particulier, le tabagisme nuit à l’efficacité de la thérapie cellulaire.

Pas d'intervention chirurgicale : Les cellules sont obtenues sous simple anesthésie locale et ré-administrées au patient dans les heures qui suivent, limitant ainsi les manipulations.

Une autre recherche teste actuellement, chez des patients au stade d’insuffisance cardiaque l’injection de cellules souches autologues de la moelle osseuse directement dans le muscle cardiaque, pour améliorer les performances fonctionnelles cardiaques.

Source : Santé Log http://www.wikio.fr

vendredi 3 décembre 2010

Les hôpitaux en guerre contre les infections nosocomiales

Hier, nous relayions les résultats du "Palmarès des hôpitaux les plus sûrs" de L'Express. Le classement a en effet de quoi rassurer et les patients et la profession qui semble avoir fait de très gros efforts pour faire baisser les risques d'infection dans les hôpitaux. Xavier Bertrand, de retour aux affaires, rappelle que cela ne fait que 4 ans que l'étude est mise en place, et pourtant, "que de chemin parcouru" :
"Que de chemin parcouru depuis la diffusion publique du premier indice, en 2006 ! Cette année, non seulement la quasi-totalité des établissements ont répondu à l'enquête, mais les résultats de l'indicateur Icalin, qui porte sur les moyens et les actions de prévention des maladies nosocomiales, continuent à s'améliorer. Désormais, 92 % des établissements figurent dans les meilleures classes, en A ou B, sur ce critère. Ces chiffres attestent une forte mobilisation des professionnels."

L'AP-HP, dont les établissements sont très bien placés dans le classement, profite de cette nouvelle pour rappeler dans le Webzine de l'AP-HP sa politique de lutte contre les infections nosocomiales :



A l’AP-HP, on lutte contre les infections nosocomiales

En France, on estime que plus de 8 000 personnes meurent chaque année d’une infection nosocomiale. Les plus fréquentes touchent l’appareil urinaire (30%), les voies respiratoires et le site opératoire (endroit où le patient a été opéré). Alors que le ministère de la Santé a publié le 30 novembre son tableau de bord 2009, point de situation sur les résultats et les actions entreprises à l’AP-HP, pour prévenir ces infections.
Campagne de lutte contre les infections nosocomiales

Les infections nosocomiales, ou infections associées aux soins, sont des infections contractées au cours d’un séjour dans un établissement de santé. Elles peuvent être directement liées aux soins ou survenir durant l’hospitalisation, en dehors de tout acte médical. Tous les patients ne sont pas exposés au même risque de survenue d’une infection nosocomiale : ce risque dépend de l’âge, de l’état de santé du patient, du nombre et de la durée des actes invasifs subis, ainsi que du contexte dans lequel ceux-ci sont effectués (urgence, répétition des actes…)


Comment prévient-on une infection nosocomiale ? Quelles actions l’AP-HP met-elle en place ?
Les infections nosocomiales ne sont pas toutes évitables mais le respect par tous de règles simples d’hygiène permet de diminuer le risque. Les membres du personnel se lavent les mains à l’aide de solutions hydro-alcooliques (SHA) avant et après chaque soin, portent des gants en cas de contact avec du sang ou tout autre produit d’origine humaine nettoient et désinfectent le matériel et les surfaces entre chaque patient. Les patients ont une bonne hygiène corporelle et se lavent les mains après les toilettes, ne manipulent pas personnellement les dispositifs invasifs tels que cathéters, sondes ou drains, respectent les consignes de préparation chirurgicale en cas d’intervention : dépilation de la zone opératoire, douche antiseptique. Les visiteurs se lavent les mains avant et après chaque visite d’un malade, n’entrent pas dans un secteur de soins si ils sont porteurs d’une infection des voies respiratoires ou de tout autre maladie transmissible, respectent les mesures d’isolement mises en place pour certains malades, soit pour prévenir la transmission de germes résistants aux antibiotiques, ou de germes transmissibles par voie respiratoire, soit pour protéger les malades les plus fragiles.
Aujourd’hui à l’AP-HP, un programme de maîtrise des bactéries multirésistantes aux antibiotiques (BMR) est mis en place dans chaque hôpital : il a permis de diminuer par deux en 10 ans la proportion des staphylocoques dorés multirésistants aux antibiotiques. Une campagne Antibiotiques a été lancée depuis 2006 en partenariat avec la Caisse nationale d’assurance maladie afin de préserver l’efficacité des antibiotiques. La promotion de la friction hydro-alcoolique des mains a permis de multiplier par 10 la consommation de produits hydro-alcoolique, des produits désinfectants pour se laver les mains depuis 2000. Une campagne de sensibilisation à la vaccination contre la grippe, pour les membres du personnel et les patients, est mise en place chaque année dans chaque hôpital. Les réseaux d’eau sont enfin activement surveillés pour prévenir les légionelloses.

Des indicateurs pour évaluer la lutte contre les infections nosocomiales : le bilan 2009
Depuis 2005, un tableau de bord national est publié chaque année et mis à disposition des usagers à partir d’indicateurs mis en place progressivement par le Ministère de la santé. Ils mesurent : les activités de lutte contre les infections nosocomiales (indicateur ICALIN), la consommation des solutions hydro-alcooliques (indicateur ISCHA), la surveillance des infections du site opératoire (indicateur SURVISO), la promotion du bon usage des antibiotiques (indicateur ICATB) et l’organisation globale de l’hôpital pour prévenir les infections nosocomiales (score agrégé, élaboré à partir des résultats des 4 indicateurs précédents). Pour chaque indicateur, les établissements sont classés par catégorie, de A (meilleurs établissements) à E.
En 2009, 82% des hôpitaux de l’AP-HP se situent en classe A pour l’indicateur ICALIN, 97% pour l’ISCHA, 71% pour l’ICATB. Par ailleurs, 95% des disciplines chirurgicales des hôpitaux de l’AP-HP effectuent une surveillance des infections post-opératoires (SURVISO). Concernant le score agrégé, en 2009, 8 hôpitaux de l’AP-HP obtiennent les meilleurs scores des CHU français, Lariboisière en tête et 95% des hôpitaux de l’AP-HP sont situés en classe A.
Par ailleurs, l’AP-HP recueille et analyse depuis 1993 ses propres indicateurs de prévention des infections nosocomiales. Complémentaires des indicateurs nationaux, ils sont plus exigeants et permettent à l’AP-HP de conserver une avance dans ce domaine. Cette année, dans un souci de transparence, la Direction générale de l’AP-HP a décidé de diffuser également certains indicateurs spécifiques à l’AP-HP : cette diffusion est assurée sur le site internet qualité et sécurité des soins et par des affiches posées dans les lieux de passage du public dans les hôpitaux.
Ainsi, un « Indicateur Equipe Opérationnelle d’Hygiène » permet d’évaluer la présence dans l’hôpital de médecins et d’infirmières spécialisés dans la prévention des infections nosocomiales, en nombre conforme à la réglementation : en 2009, 35 hôpitaux de l’AP-HP se situent en classe A. Un autre indicateur évalue les moyens mis en œuvre par l’hôpital pour prévenir les légionelloses nosocomiales : en 2009, 95% des hôpitaux sont en classe A. Un troisième indicateur spécifique AP-HP « vaccination des patients contre la grippe » évalue la proportion de patients hospitalisés en long séjour qui sont vaccinés contre la grippe. En 2009 à l’AP-HP, 10 hôpitaux de long séjour sur 12 sont situés en classe A : plus de 90% de leurs patients sont vaccinés contre la grippe.

Les résultats de tous les indicateurs, par hôpital et par indicateur, sont consultables sur le site qualite-securite.aphp.fr.
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jeudi 2 décembre 2010

Infections nosocomiales : Lariboisière, hôpital «le plus sûr» de France

L'hôpital Lariboisière, à Paris, arrive en tête des centres hospitaliers universitaires et régionaux pour la lutte contre les infections nosocomiales, selon le classement établi à partir des indicateurs du ministère de la Santé, à paraître jeudi dans L'Express.
Ce palmarès des "hôpitaux les plus sûrs" réalisé par l'hebdomadaire, repose sur un "score général" obtenu par les établissements de santé dans la mise en oeuvre de mesures de lutte contre les infections nosocomiales.
La notation combine quatre indicateurs : l'indice Icalin (activité de lutte contre les infections nosocomiales), la consommation de solutés hydro-alcooliques par le personnel, la consommation d'antibiotiques et la surveillance des infections du site opératoire.

Dans le classement des 71 CHR-CHU, l'hôpital Emile-Roux de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) arrive deuxième, derrière Lariboisière (Paris 10e). L'hôpital Bretonneau (Paris 17e) se classe 3e.
L'hôpital Pierre-Bénite (CH Lyon Sud) se classe dernier, derrière l'hôpital Beaujon (Clichy), 70e, et les Hôpitaux universitaires de Strasbourg, 69e.

Parmi les 222 centres hospitaliers de plus de 300 lits, quatre établissements se classent ex-aequo en première place : le centre hospitalier de Compiègne, le Centre hospitalier de la Dracénie (Draguignan), l'hôpital Saint-Joseph (Marseille) et le Centre hospitalier Marie-Josée-Treffot (Hyères).

Arrivent en fin de classement le centre hospitalier de Rochefort (Charente-Maritime), derrière le centre hospitalier intercommunal de Castres-Mazamet (Tarn).

Parmi les 321 centres hospitaliers de moins de 300 lits, la Clinique mutualiste de Pessac (Gironde) et l'Hôpital suburbain du Bouscat (Gironde) remportent la palme.

L'hôpital de Domme (Dordogne) arrive en tête des 325 hôpitaux locaux, ex-aequo avec l'hôpital de Marchenoir (Loir-et-Cher).

La Clinique Plein ciel (Mougins) est premier ex-aequo avec la Clinique Saint-Jean (Toulon) et la Clinique Merlin-Vert Côteau (Marseille) du classement des 330 cliniques de plus de 100 lits. Pour les 238 cliniques de moins de 100 lits, la Clinique Saint-Joseph d'Angoulême est classée première.

Enfin six établissements arrivent premier ex-aequo des 20 centres de lutte contre le cancer : l'Institut Curie (Paris), le Centre Paul Strauss (Strasbourg), l'Institut Paoli-Calmettes (Marseille), l'Institut Jean Godinot (Reims), Centre Paul Papin (Angers) et le Centre René Gauducheau (Nantes).

92% des établissements de santé figuraient en 2009 dans "les meilleures classes" sur les résultats de l'indicateur Icalin, selon le tableau de bord publié mardi par le ministère de la Santé.

Source : AFP
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mercredi 1 décembre 2010

Les hopitaux français se préparent à accueillir les premiers cas de bronchiolite

Chaque hiver entre novembre et janvier, près de 460.000 nourrissons et jeunes enfants de 1 mois à 2 ans, sont touchés par la bronchiolite, une infection virale la plupart du temps bénigne. Doctissimo publie un dossier étoffé et rassurant sur un point :  la bronchiolite se soigne très bien par de la kinésithérapie respiratoire. Cependant, dans 1% des cas elle entraine une hospitalisation. Quand on sait qu'en Ile-de-France, c'est 100 à 120.000 enfants qui sont touché, les hôpitaux doivent se montrer vigilants.

Dans le Webzine de l'AP-HP, l'institution rappelle qu'elle accueille dans ses hôpitaux un enfant touché sur deux. Si je compte bien, cela fait entre 50 et 60.000 petits patients ! Pour répondre à cet afflux saisonnier, elle met en place un dispositif spécifique, caractérisé par une certaine souplesse de gestion : médecine de ville et hôpital travaillent en concertation, l'hospitalisation à domicile est possible, et le périmètre du plan évolue à mesure que l'épidémie progresse ou régresse.

Aussitôt annoncée, aussitôt arrivée. AP-HP actualités annonce que l’hôpital Armand Trousseau comptabilise déjà des dizaines de consultations chaque jours. Le Pr Ricardo Carbajal, chef du service des urgences pédiatriques précise : « Nous renforçons le nombre des médecins à l’accueil pour recevoir les malades, ensuite nous avons prévu une augmentation du nombre de lits d’hospitalisation de courte durée, dans ce cas précis nous avons 6 lits et passons à 12 lits. »


A noter qu'en Ile-de-France, le Réseau Bronchiolite met à disposition des parents de nourrissons un numéro d'appel accessible 7j/7 de 9h à 23h : 0.820.800.880. Des médecins assurent les consultations en ligne et vous dirigent si nécessaire vers les services de proximité.
Si vote petit nécessite les soins d'un kiné, plusieurs d'entre eux peuvent vous accueillir 7j/7 de 9h à 23h. Le numéro : 0.820.820.603

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