Réclamée par les médecins, cette stratégie fait l'objet d'une proposition de loi.
Tous les nouveau-nés bénéficieront-ils bientôt d'un test de l'audition à la maternité ? Un projet de loi en ce sens, rendant systématique le dépistage néonatal de la surdité, devrait en tout cas être présenté dans les semaines à venir à l'Assemblée nationale, ont indiqué des médecins vendredi, lors de la conférence de presse du congrès annuel de la société française d'ORL, à Paris.«Actuellement en France, seulement 25 % des surdités congénitales sont dépistées précocement. Nous sommes très en retard par rapport aux autres pays», affirme le Pr Noël Garabedian, chef du service ORL pédiatrique de l'hôpital Trousseau (Paris). Dans la plupart des cas, le diagnostic est porté au-delà de 16 mois, voire 30. Trop tard, estiment les spécialistes qui se battent depuis des années pour un repérage dès la naissance.
«Un dépistage n'engage à rien, l'important est de pouvoir communiquer le plus tôt possible avec l'enfant, que ce soit oralement ou par gestuelle», insiste le Pr Garabedian. Pour le Pr Bernard Fraysse, chef du service ORL de l'hôpital Purpan (Toulouse), la surdité néonatale remplit tous les critères d'un dépistage utile en terme de santé publique. «D'abord, c'est un handicap relativement fréquent : 1/1 000 naissances, soit 800 nouveaux cas par an en France, indique-t-il. Ensuite, il existe des moyens de prise en charge : comme l'orthophonie, l'appareillage, l'accompagnement scolaire, voire la chirurgie. Enfin, les évaluations montrent que les résultats sont très dépendants de la précocité de la prise en charge en orthophonie ou en réhabilitation par prothèse ou implant. »
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